Il était une fois un Village oublié
A cette époque, aucune route d’accès ne permettait de se rendre au village et ce dernier était donc enclavé entre les villages de la vallée du Taravo et leurs plages*, uniquement desservi par un chemin de terre. Les habitants de Sant’Amanza avaient donc organisé leurs vies selon le rythme propres aux transhumances et aux travaux agricoles : en hiver, les labours, la cueillette des olives et les allées et venues au moulin ; au printemps, les plantations de pomme de terre, l’entretien du sol et de la vigne ; en été, les moissons et les récoltes des jardins, les vendanges qui approchent et la chasse qui s’installe ; avec l’automne, c’est le nettoyage puis la récolte de la châtaigneraie, et le ramassage des glands. Zia Paula et son fils Jérôme en furent les derniers habitants ; ils quittèrent le village en 1953.
“C’est l’histoire d’un village au cœur du maquis corse, un village abandonné dans les années 1950 et dont les vieilles bâtisses ont subi les affres du temps et des indélicats qui les ont pillées sans vergogne.”
Après de nombreuses années de travaux, de restauration, de patience et de passion pour cet endroit hors du temps ; les maisons sont de nouveau prêtes à accueillir de nouveaux villageois. Certes ceux-ci n’y éliront pas domicile à l’année, mais j’espère qu’il s’y sentiront comme chez eux. Le village est un lieu unique, atypique, loin des standards normés de l’industrie hôtelière ; c’est un endroit simple ; où l’on aime s’attarder, se reposer, partager ou se ressourcer. Chaque demeure est comme une maison de vacances, un endroit qui nous est familier.
En Corse, les vacances se passent généralement en famille et pour cela « on monte » au village, dans la demeure de ces grand-parents. C’est cette expérience que je voulais partager avec mes hôtes. Vous pouvez demander à n’importe quel Corse, les souvenirs des étés au village sont les plus ancrés en nous ! Alors j’ai récupéré des objets chez ma mamie Toinette, j’en ai chiné beaucoup d’autres afin d’insuffler cet esprit propre aux vieilles demeures de famille que l’on trouve chez nous et que je voulais retrouver à Sant’Amanza. Mon père a passé de nombreuses années à redonner vie à ce village, et il me tenait tant à cœur de restaurer ces demeures en ne les dénaturant pas mais en essayant de recréer cet état d’esprit tout en y insufflant une touche de modernité…
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