Mon père, ce héros

Mon père s’appelle François et cette année il vient d’avoir 71 ans ; c’est un hyper actif qui ne sait jamais s’arrêter, ces amis le surnomment même « qu’est-ce-qu’on fait » ! Pas facile de le suivre et encore moins sur un chantier…

Mon père s’attacha en premier lieu, à protéger les maisons en les mettant hors d’eau et hors d’air afin de préserver ce qui était encore en état ! Ce fut le début de nombreuses années de travaux, qui, à force de travail et de ténacité, permirent au fil des années de rendre à Sant’Amanza, un visage présentable. « 

Il y a environ 30 ans, il décide d’acheter 3 ruines et plusieurs terrains sur la commune de Pietrosella. A cette époque, les maisons sont dans un état lamentable, les bâtisses n’ont plus de toit, plus de cheminées, plus de portes ni de fenêtres, et les ronces ont totalement envahi les murs de pierres. La création de la piste dans les années 1960 a rendu le village accessible, mais malheureusement cela n’a pas été pour le bien de Sant’Amanza. Plus aucun habitant ne se trouvant sur les lieux, les bâtisses de pierres furent des proies faciles ; et c’est sans aucune vergogne, que de nombreux pillards vinrent à Sant’Amanza pour démembrer ces vieilles demeures de pierres.

 Pour la petite anecdote, un jour où je travaillais devant la Grande Maison au nettoyage d’un meuble que je venais de chiner, un couple de marcheurs accompagné de leur fille se promenaient sur le chemin du village ; j’entendis le père de famille, qui tout en poursuivant leur balade, expliquer qu’il était venu en ces lieux deux décennies plus tôt et qu’il avait gardé un joli souvenir des vieilles ruines qu’il y avait découvert. Quelle ne fût pas ma surprise de l’entendre me demander à leur retour : « pourriez-vous m’indiquer la route pour visiter les vieilles maisons abandonnées ? ». Je souris et lui répondis qu’il était en train de les regarder ! « Mais ce n’était pas du tout comme ça quand je suis venu il y a 25 ans ? », ce à quoi je lui répondis : « Effectivement, on a beaucoup travaillé en 25 ans ! ».

Alors, oui, aujourd’hui je peux dire que je suis fière de mon père car grâce à lui, à son travail acharné et à sa ténacité, de vieux murs centenaires ont retrouvé leurs places et un village a repris vie…

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