Faire revivre la terre

Quand j’ai commencé à travailler sur le projet de réhabilitation de Sant’Amanza, il était évident que j’allais créer un hébergement touristique pour commercialiser les maisons. Cet aspect du projet était pour moi une évidence, après 20 ans à donner des conseils aux autres dans le cadre d’accompagnement de projets touristiques… « 

Mais jamais je n’aurai pensé être un jour apicultrice ! Et pourtant, au fur et à mesure de mes recherches sur le passé de ce lieu, tellement extraordinaire, tellement hors-du-temps, restreindre ce projet à sa fonction commerciale ne me satisfaisait pas. Plus je regardais ce qui se passait partout ailleurs dans le secteur de l’hébergement touristique, plus il me semblait évident que Sant’Amanza méritait mieux, que le travail de nos anciens méritait mieux !

Le hameau de Sant’Amanza était quasiment inaccessible, uniquement desservi par les sentiers de transhumance du Taravo, dès lors les habitants étaient contraints de pouvoir vivre en quasi-autosuffisance : culture du blé, élevage d’animaux, production de châtaignes, exploitation de potagers et de vergers, apiculture…l’ensemble des productions nécessaires à leur quotidien se trouvaient sur place. On pouvait même trouver dans le village un four à tuiles (encore visible vers le fond du village), un four à pain que nous avons entièrement réhabilité aujourd’hui, ainsi qu’un séchoir pour les châtaignes et des AGHJA pour battre le blé.

Alors me voilà en train de chercher quoi faire pour faire revivre cette terre…et puis, l’idée de faire du miel, oui… ça peut-être bien le miel ?! Le seul problème, c’est que je n’ai jamais ouvert une ruche de ma vie, et que lorsque je vois une abeille qui me tourne autour… je pars en courant ! Malgré tout, dans mon inconscience, j’en parle à mon père, je lui parle de mon idée de ruches… Et puis, quand les choses doivent se faire, les planètes s’alignent ; et au détour d’une discussion avec mon amie Vannina (@vanninar, allez voir son compte instagram, elle est géniale !), j’apprends qu’elle est apicultrice et elle me propose de m’apprendre les rudiments de cette activité. Petit tour dans un magasin spécialisé, achat de mon premier matériel essentiel : une combinaison, un enfumoir et un lève-cadre, et c’est parti pour ma première expérience dans les ruches. Vous ne me croirez peut-être pas, mais à peine la combinaison enfilée, une sensation de bien-être, comme une évidence. Mais j’ai oublié de vous dire, les premières ruches que j’ai ouvertes avec Vannina, c’étaient les miennes ! En effet, mon père, éternel pressé, avait commandé une vingtaine de ruches sans m’en parler, les avait récupérées avec un de ses amis apiculteur et les avait installées à Sant’Amanza !

Voilà comment est né et à commencer mon activité apicole !

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