I Sapari

“I Sapari, est le nom d’un rocher situé à 576m d’altitude, en surplomb du village et qui domine la côte sud du golfe d’Ajaccio. La vue s’étend sur tout le golfe de Capo di Muro à Capo di Feno, avec au fond les îles Sanguinaires. C’est un endroit puissant et chargé d’histoires, on y trouve un ORIU, un ancien abri de berger ! »

D’ailleurs, un récit transmis par la tradition familiale raconte une histoire de chèvres qui finit mal : « ils avaient semé du blé à Sapari, là où il y a la grotte, en haut, et il y avait des bergers avec leurs bêtes :  des chèvres. Alors, un jour, le frère – il s’appelait Joachim – qui avait trouvé les chèvres à Sapari dans le champ de blé- il avait son fusils – a tiré. Il a tiré deux chèvres, et puis il est parti prévenir « les patrons »  qui habitaient Piaghjola. Et arrivé à u Pianu, en cours de route, il a trouvé le patron avec son fils qui venaient. Alors il a dit : « Vous allez voir vos chèvres, j’en ai tué deux ».

« Comment ? tu en as tué deux ? ». Ils ont commencé à se disputer ; le père a dit à son fils : « Tue-le ». Et le fils a sorti un couteau et il a tué Joachim.

Lorsque Xavier est arrivé, il a embrassé son frère qui était mort, puis il a dit : « je ne rentrerai à la maison que lorsque je l’aurai vengé ».

Il est parti vers la côte orientale, parce que les types qui avaient tué, s’étaient sauvés vers la côte orientale ; il y est resté 6 mois. Au bout de 6 mois, il est rentré à la. Maison : « Justice est faite ».

L’acte de décès de Joachim est enregistré le 2à juin 1845 : « mort de mort violente » et le rapport de gendarmerie du 1ç juin confirme le récit du meurtre, se terminant par : « toutes les démarches faites par la gendarmerie de Pila-Canale pour parvenir à l’arrestation des coupables ont été sans succès ».

Un rapport de gendarmerie du 8 mars 1846 relate « la destruction de deux bandits Antoine, âgé de 55 ans et Alexandre, âgé de 19 ans, père et fils, prévenu de meurtre à l’aide de coups d’arme à feu, le 12 juin dernier sur la personne de Casamarta Joachim de la commune d’Albitreccia et d’autres méfaits… ». Prévenus sans doute de la présence des deux hommes dans la plaine du Taravo, les gendarmes tinrent embuscade pendant 48 heures avant d’apercevoir dans la matinée du 4 mars 1846 « deux individus armés de fusils se diriger sur le lieu dit Veschovecchio… Sommés de s’arrêter et de mettre bas les armes, ils répondirent par le feu et ce ne fut qu’après s’être échangé des coups de fusil que les deux malfaiteurs furent atteints et trouvés morts dans les broussailles ». ils portaient chacun un fusil double et des munitions de guerre et l’un deux était nanti d’un stylet.

 

Source : « une mémoire retrouvée… revivre le temps et l’espace d’hier dans le hameau de Sant’amanza » Association A Mimoria

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